Mongolie

06-10-15 Jour#83 - Erlian > Pékin
Nuit calme dans les installations seventies avec tentures et tapis locaux. Nous nous levons à l'aube pour voir le soleil apparaître sur le désert de Gobi, dernier adieu à cette terre sauvage. 7h30, arrivés à la frontière Mongol. A peine le pied posé sur le quai, des chauffeurs de jeep nous sautent déjà dessus pour nous proposer leurs services. Nous avançons vers la sortie pour mieux nous rendre compte du fonctionnement. Nous n'avons que l'embarras du choix, comment choisir le bon ? Un peu moins cher que les autres, nous en trouvons un qui nous conduit d'une voiture à une autre voiture ! Garée au milieu d'une longue, mais alors très longue file de jeep, ce papy nous fait monter dans sa jeep russe verte délabrée! Ah...
Une fois dedans il repart à la gare pour rechercher d'autres voyageurs. L'interrogation et l'attente commence... Il revient alors au bout de quelques minutes avec 2 jeunes filles Mongol. Et nous patientons encore. Nous comprenons que le passage de la douane n'est possible qu'à partir de 9h. Alors les 200 jeeps, au bas mot, attendent en file indienne... chacune chargées de ses passagers qui ne peuvent franchir la frontière à pied, créant ce capharnaüm organisé de jeeps toutes identiques ! Chaque jeep passe une à une une barrière de douaniers puis roulent sur une grande ligne droite pendant quelques instants jusqu'à atteindre le bureau de la frontière Mongol. Là, le sport commence. Chaque jeep deverse ses passagers que chaque chauffeur encourage à aller le plus vite possible pour se retrouver de l'autre coté ! Dans des bureaux décrépits, contrôle des passeports, des bagages, paiements d'une petite taxe et nous courons tous les 4 vers notre jeep qui nous attend ! Nous roulons de nouveau dans la zone neutre pour arriver à la douane Chinoise. Après une attente moins longue que du côté Mongol, rebellote! Nous giclons de la jeep comme l'éclair pour arriver dans un hall flambant neuf où le contrôle Chinois s'opère, plus zelé toutefois... on ne s'attarde pas car papy jeep nous attend de pied ferme à la sortie!

Retrouvez la suite du trajet dans le carnet de route Chine.

05-10-15 Jour#82 - Départ d'Oulan Bartor
Passage à la Poste pour expédier en France nos souvenirs Mongols et autres affaires devenues inutiles pour la suite du voyage. Puis nous faisons quelques courses pour notre dîner à bord du train. Nous nous régalerons une dernière fois de leur chausson fourré à la viande.
Pour entrer en Chine, nous avions donc décidé de ne plus prendre le Transsibérien, mais de choisir une option plus rapide et plus économique : prendre un train Mongol jusque la frontière puis de traverser les 2 bureaux de douane (Mongol puis Chinois) en jeep avant de prendre un transport Chinois... ca parait compliqué dit comme ça, mais d'autres l'ont fait avec succès, alors pourquoi pas nous ?

Notre train vert kaki part à 17h de la toute petite gare d'Ulan Baator. Nous sommes en seconde classe, dans un compartiment de 4 couchettes, avec un jeune couple Mongol. Ca nous rappelle un peu Transsibérien : l'hôtesse qui nous distribue les draps, le samovar au début du couloir, la robinetterie grinçante des toilettes vintage... 
C'est sous le soleil couchant que notre train quitte Oulan Bator, zigzaguant dans la steppe, nous offrant les derniers points de vues sur un pays aux souvenirs indélébiles.

04-10-15 Jour#81 - Kharkorin > Oulan Bator
Le bus pour Oulan Bator part à 10h, l'occasion aussi pour de nombreux locaux de ramener des jerricanes remplis de lait de yak à la ville qui s'entassent à nos pieds bien sûr...
Une fois arrivés et les bagages posés dans notre nouvelle auberge de jeunesse nous ressortons pour effectuer les achats-souvenirs Mongols que nous avions repéré quelques jours plus tôt.
Puis nous nous rendons au cirque pour assister à un spectacle de toutes les disciplines pratiquées en Mongolie. Malheureusement la basse saison à commencé et les représentations n'ont plus lieu tous les soirs de la semaine. Nous rentrons alors nous reposer de ces 15 jours inoubliables pour une dernière nuit avant d'entrer dans un nouveau pays et rencontrer de nouvelles cultures dans l'empire du milieu.

03-10-15 Jour#80 - Retour à Karkhorin
La nuit fût agitée, je suis malade depuis hier soir : une sorte de gastro carabinée...nous prenons du coup notre temps pour nous lever et nous préparer avant de remonter sur les chevaux, pressés de rentrer!
La neige a complètement fondu, c'est alors un chemin inverse complètement différent de l'aller que nous faisons. Nous distinguons mieux les grandes plaines sans ce tapis blanc, propices au galop! Quel plaisir de galoper en tandem au son du vent et des sabots, sans obstacle artificiel ou naturel, nous pourrions chevaucher ainsi des heures !


Nous arrivons au campement de Tchuka en début d'après midi, un peu triste de laisser Coquin et Calmos nos deux montures, même si nos fesses et nos jambes disent le contraire !
Le frère de notre organisatrice nous attend pour nous ramener. Nous roulons à travers la steppe, au milieu des rochers et des rivières que nous distinguons nettement cette fois sans la neige, et nous faisons plusieurs arrêts dans les gers installées ça et là. Quand un ami vient dans le coin en voiture, les distances sont tellement grandes qu'il en profite souvent pour livrer du lait ou autre provision d'un campement à l'autre.
Nous arrivons en début de soirée, justement pour le dîner servi dans la ger de notre guesthouse : une soupe au yaourt avec des pâtes et des morceaux de viande, tellement chaleureux après ces 3 jours de randonnée !

02-10-15 Jour#79 - Randonnée au coeur de la vallée de l'Okhron
Nous remontons sur nos canassons, pour une nouvelle journée de randonnée qui nous mènera jusqu'au plus grand des lacs volcaniques, nichés au fond de la vallée de l'Okhron.
Comme hier, nous démarrons la balade sous un ciel d'une pureté limpide, sans vent, sans nuage, seulement dans la douce fraîcheur de l'hiver qui arrive.
Au pas, nous avançons, le long d'une rivière, avec des bosquets aux couleurs d'automne de part et d'autre du chemin, quelle sérénité. D'ailleurs, il vaut mieux ne pas faire de bruit, pour ne pas agiter les troupeaux de yaks en pleine traite! Ces bestioles poilues sont d'une nature très susceptible! Le simple fait de passer à quelques mètres d'eux déclenche grognement et mouvements d'intimidation ! Pas commode !

Nous abordons un terrain pentu recouvert d'une forêt de pins, seuls quelques rayons arrivent à percer les frondaisons et font ressortir leur couleur jaune. Une fois celle-ci dépassée, nous atteignons enfin ces lacs de la vallée de l'Okhron coincés dans les montagnes. Le ciel bleu, le soleil qui brille dans les eaux et sur la neige, c'est encore un nouveau paysage qui se dresse devant nous. C'est ici, au pied du lac que nous pique niquons avant de refaire le chemin inverse, presque ému de devoir repartir de ce décor monumental.

Arrivés à notre campement en fin de journée, nous partons nous dégourdir les jambes dans les environs. Personne. Les gers sont de minuscules points dans le lointain. C'est alors que nous entendons un cri... ou plutôt un hurlement... le loup ! On comprend mieux pourquoi chaque propriétaire de troupeau possède souvent plusieurs gros chiens, et nous pressons aussi le pas pour rentrer !

01-10-15 Jour#78 - Départ à cheval
La nuit fut fraîche sous la neige, et un gros chien noir à monté la garde toute la nuit au pied de la Ger dans le vent et le froid. Solide ces chiens là ! Les chevaux mongols sont partis loin cette nuit pour s'abriter, et nos montures arrivent avec une heure de retard. Petits et trapus, elles sont d'une douceur incroyable ! Nos grimpons facilement dessus et nous découvrons un harnachement déconcertant : fait de sangles nouées entre elles, il n'y a ni pièce en cuir ou boucle de réglage en métal. Tout se noue ou se dénoue pour régler le licol et les étriers... la selle est minuscule, normal pour un si petit cheval, mais pas forcement pour nos fesses !
OUÏE. Une fois les sacs chargés sur le porteur, nous voilà parti pour 3 jours de chevauchée. Il ne faut pas longtemps pour nous émerveiller, le paysage est tout simplement somptueux. Dans le bruissement des sabots dans la neige, nous avançons en file indienne sur un immense tapis blanc immaculé à perte de vue.
De chaque coté, des pins jaunis par l'automne détonne sur le fond blanc des collines et sur le bleu profond du ciel. Pendant plusieurs heures, nous avons avançons dans un silence absolu pour profiter de ces instants féerique au milieu des paysages de Mongolie. Après plusieurs rivières franchies, nous mettons pieds à terre à notre ger bivouac, et poursuivons à pied pendant le coucher du soleil. Celui-ci est très bref et, sans nuage, uniquement fait d'une mince couche de rose qui illumine l'horizon avant que le bleu de la nuit envahisse l'espace, accompagné d'un froid vif et pénétrant...


30-09-15 Jour#77 - Visite de Karkhorin
Après la tempête, le beau temps, c'est un beau ciel bleu et un épais tapis de neige que nous découvrons au levé, c'est magnifique.
L'ancienne capitale fondée par Ghengis Khan abrite un grand monastère, jadis occupé par 1 millier de moines bouddhistes. En grande partie détruit, il est désormais ouvert aux touristes et héberge une petite communauté de moines. Les pieds dans la neige, nous atteignons la blanche muraille, en forme de carrée et surmontés de plusieurs dizaine de stupas.
Après avoir franchi la lourde porte, nous commençons la visite guidée par une succession de temples qui sont désormais un musée avec des bouddhas, des tentures.
Nous entrons ensuite dans le seul temple encore en activité. Entouré de moulins à prière et d'étoffe de tissus, accrochées aux arbres, les moines y prient et brûlent de nombreux bâtons d'encens. Dans les fumées silencieuses, nous goûtons à la sérénité du lieu.
Nous retournons à notre guest house préparer nos affaires pour partir en excursion à cheval dans les steppes. A 16h, une voiture avec chauffeur commandée pour l'occasion nous attend. Surprise, c'est une vieille Hyundai, avec un couple et un bébé à l'avant qui va nous conduire à 4h de route d'ici !
La première heure sur route goudronnée se passe plutôt bien, nous admirons le paysage blanc et bleu. Mais lorsque nous bifurquons dans la steppe enneigée cela devient plus difficile d'avancer... impossible de gravir la première colline, le conducteur change donc d'itinéraire. Mais la difficulté se représente un peu plus loin. Sans chaînes, ni pelles, c'est donc madame, habillée en jupe et bottes à talons, en cuir, qui pose alors sa fille sur les genoux de son mari et sort pour pousser la voiture ! Guillaume l'accompagne tout de même, histoire d'être sûr qu'on arrive à destination avant la nuit... 
Malgré ce succès, le problème se repose quelques mètres plus loin, et rebelotte.
Dans la steppe enneigée où toute trace de route a disparu, nous passons des rivières, raclons les bas de caisses et claquons les pneus sur les rochers qui émergent à peine de la couche neigeuse. Complètement secouée à l'arrière, je me rends compte que le bébé d'à peine 2 ans a entre les mains les clés du contact qui ne sont donc plus dans la serrure...nous roulons, c'est le principal. Nous arrivons enfin, en pleine nuit, dans un village, perdu au milieu de la steppe. Nous apprenons que nous attendons alors notre 2e chauffeur, le propriétaire des chevaux et garde du parc. Ouf, il arrive en 4x4! Lui aussi accompagné d'un couple et de leur fille de 2 ans qu'il conduit au même endroit que nous. 
21h, notre première voiture, repart en sens inverse, dans le noir, dans la neige, pour 5 heures de trajet..
Et nous reprenons la route au milieu de la steppe. Là dans la neige, dans le noir, un homme saoule marche, seul. Notre chauffeur s'arrête et après quelques phrases échangées, l'installe dans le coffre au milieu de nos bagages! Au bout de 30 min, il le dépose à quelques mètres de sa ger. Ils connaissent tous les routes par coeur, au milieu de ces paysages qui se ressemblent, sous la neige ou pas, dans le noir le plus complet, nous sommes stupéfaits.
Mais la surprise ne s'arrête pas là. Au milieu de nul part, Tchuka, notre chauffeur coupe le contact et tend à chacun des passagers une bière, que nous devons accepter sous peine d'un grognement animal réprobateur! Nous nous executons et arrivons au campement à 23h, un peu saoules désormais. Nous nous couchons dans la minute qui suit, complètement épuisés de cette nouvelle aventure.

29-09-15 Jour#76 - Arrivés à Karkhorin
Passage au supermarché pour le pique nique de la journée à bord du bus. Nous prenons celui de 11h qui nous mènera au bout de 5h de route à Karkhorin, l'ancienne capitale Mongole et proche d'excursion à cheval.
A mesure que nous approchons, de sombres nuages bas bouchent l'horizon. A la descente du bus, nous sommes accueillis par deux choses : une tempête de neige et notre guesthouse, Family house, chez qui nous nous réfugions, l'hiver ne prévient pas ici!
Elle nous installe dans notre ger et nous invite à dîner dans la sienne, l'occasion aussi d'établir le programme détaillé de nos 3 jours d'excursion.
La nuit tombée, le vent redouble d'intensité et la neige semble commencer à tenir ; le poêle à charbon de la ger sera plus qu'indispensable ce soir.

28-09-15 Jour#75 - En préparation pour la nouvelle excursion
Passage matinale obligatoire à la laverie, notre excursion dans le désert nous a fait rapporter une montagne de poussière sur nos vêtements!
Puis, premier repérage des emplettes-souvenirs que nous pourrons faire en fin de semaine, ici c'est le pays du cashemire et de la laine de yak!
Vers 16h, nous filons vers l'ambassade chinoise pour y récupérer nos passeports tamponnés d'un nouveau visa! Il ne faut pas louper le seul créneau d'ouverture d'une heure d'aujourd'hui!
Visa en poche, nous retournons à notre guesthouse pour essayer une nouvelle fois de trouver des partenaires d'excursion. Malheureusement beaucoup de touristes se préparent plutôt à partir dans le grand ouest pour assister au fameux festival de l'aigle. 4 jours de route aller-retour tout de même...
Tanpis, nous partirons à deux dès demain matin, pour randonner à cheval dans la steppe pendant quelques jours dans une autre région de Mongolie.

27-09-15 Jour#74 - Desert de Gobi > Oulan Bator
Nous nous rendons à quelques kilomètres de notre campement, à l'endroit où les falaises sont les plus impressionnantes.
En effet, notre véhicule se gare au sommet et c'est un paysage ocre, sablonneux, dentelé et d'une hauteur de plusieurs mètres qui apparait sous nos pieds.
Nous partons pendant plus de 2h marcher à travers celles-ci.
Les falaises, aux formes toutes différentes s'effritent, se fissurent par endroit ou sont très humides dans d'autre, mélange de Cappadoce et de Monument Valley en miniature. Nous ne trouvons pas de reliques des dinosaures qui vivaient ici, toutefois, de nombreux petits lézards filent sous nos pieds et des oiseaux nichent un peu partout. Il y a toujours de la vie dans ce désert!
Sur la route du retour vers Dalanzadgad, un paysage plat et verdoyant se dévoile devant nous, quel sentiment de liberté!
Non seulement pour les chevaux, mais également pour les hommes qui vivent sur une terre sans mur ni clôture.
D'ailleurs nous avons l'occasion de goûter à ce mode de vie en assistant à la traite des juments. Après nous avoir offert l'en-cas habituel : lait de jument + cube de fromage de chèvre sec, la mère de famille nous invite à la suivre à l'extérieur.
Saisissant fermement les fougueux poulains, notre chauffeur les guide d'abord à leur mère pour qu'ils la tetent. Le lait ayant été amorcé, la femme peut traire la bête juste après.
Au bout de 5 juments, le seau est à moitié plein et peut passer désormais au stade de fermentation.
Après une nouvelle journée bien remplie et un séjour dans le désert riche en souvenirs, notre chauffeur nous dépose à la gare routière pour prendre le bus de 16h.
Pas de disco bus cette fois mais toujours une arrivée à Oulan Bator frigorifiés par la clim! Nous retournons à notre guesthouse pour les deux prochains jours, juste le temps de s'organiser une nouvelle excursion!

26-09-15 Jour#73 - 3e jour dans le désert de Gobi
Cette nuit fut bien plus chaude que la précédente mais entrecoupée pour approvisionner le poêle en bois, car le froid du désert retombe vite quand la ger n'est pas chauffée.

Sous un ciel inhabituellement voilé, nous reprenons la route à bord du Toyota direction un autre coin du Gobi.
Au bout de quelques kilomètres notre chauffeur ralenti et regarde au sol, puis s'arrête...il sort et arrache à la main l'une des touffes d'herbe à nos pieds. L'air satisfait, il nous la fait sentir et goûter, il s'agit d'une herbe aromatique, type ciboulette! Il sort un sac en plastique de sa portière et nous voilà tous les 3 partis à faire la cueillette, là, au milieu du désert pendant 15 minutes!
Après avoir franchi une étroite vallée peuplée de centaines d'oiseaux, nous retrouvons un paysage plat à perte de vue.
Au bout d'une heure de route notre chauffeur s'arrête devant une ger et nous invite à entrer. Une mamie nous accueille et nous offre de quoi nous restaurer : un bol de lait de jument, le fameux airag, légèrement aigre et piquant, ce n'est pas insurmontable! Du Aartz, sorte de briquette de chèvre très sec. Nous nous régalons de cet encas! Pour arroser tout ça un grand verre rempli d'un liquide transparent très chaud nous ait servi, il s'agit de la vodka "maison" ; sacrée dose pour une première fois mais nous faisons honneur.
Nous repartons un peu guilleret de la ger mais content de cette rencontre nomade! La prochaine curiosité nous mène au pied d'une petite chaîne de montagne que nous devons gravir de plusieurs dizaines de mètres pour y trouver des pétroglyphes.
Cerfs, chevaux, scènes de chasses sont gravés ici, figés dans la roche à une époque où la région devait être verdoyante. C'est alors que de la neige fondue nous tombe dessus avec un vent violent, en plein désert à 3h de l'après-midi ! Cela donne à l'endroit un côté mystérieux et fantomatique.
Nous repartons et soudain notre chauffeur freine pour nous montrer 6 gazelles qui courent dans l'étendue plate, juste devant nous. Ce n'est donc pas un hasard de les avoir vu dessinées quelques minutes avant !
Nous roulons plusieurs heures et arrivons près des "Flaming Cliffs". Un paysage de falaises ocre encore différent et époustouflant. Avec la lumière du couché du soleil, la roche est couleur feu.
Nous irons demain les gravir et tenter de trouver des fossiles de dinosaures ; un archéologue américain, R. Chapmann, en avait découvert sur le site au début du siècle.










25-09-15 Jour#72 - 2e jour dans le désert de Gobi
La fraîcheur du désert nous a fait remarquer l'absence de poêle dans notre ger, ce que nous demandons immédiatement à notre hôte pour la prochaine nuit.

 
Devant le camps, les chameaux du propriétaire patientent immobiles... et si nous allions découvrir les dunes sur leur dos? C'est parti pour 2h de randonnée dans les sables.
Entre leurs 2 bosses nous longeons lentement les dunes, sentiment quasi Saharien, si loin de l'Afrique pourtant.


Après avoir joué à Lawrence d'Arabie, nous décidons de les gravir jusqu'à leur sommet.
Plus facile à dire qu'à faire! La pente est extrêmement raide, le sable tantôt mou, tantôt dur, se dérobe sous nos pieds, de sorte que nous reculons d'un pas quand nous avançons de deux.
Nous zigzaguons péniblement en nous aidant des touffes d'herbe comme appui pendant 1h avant d'atteindre enfin le sommet.
Mais quelle récompense! D'ici on embrasse un immense panorama sur des centaines de kilomètre carrés de désert. Partout où le regard porte, un paysage extraordinaire se dévoile. Une mer de sable, une chaîne de montagnes acérée, une plaine désolée, des rochers isolés, tous avec des couleurs différentes, cet endroit hostile est d'une beauté à couper le souffle. Seules les rafales de vent arrêtent notre contemplation et nous partons marcher sur le sommet des crêtes de sable.
Avec regrets, nous quittons ce majestueux point de vue et descendons les dunes. Surprise, nos foulées en déplaçant le sable provoquent un son sourd et lancinant, ce sont les fameuses dunes chantantes!

24-09-15 Jour#71 - 1er jour dans le désert de Gobi
9h30, le chauffeur vient nous chercher dans notre hôtel de mineurs avec poster de playmate dans les toilettes. Après un passage à la station essence et au supermarché pour acheter les dernières provisions, le Land Cruiser s'élance sur la route terreuse dans un nuage de poussière, direction le parc national du Yoli Am, dans le désert de Gobi.
A la sortie de Dalanzadgad nous roulons dans un paysage immensément plat et rocailleux.
Au bout de 2h de route, une chaîne de petites montagnes se dressent devant nous que le Toyota grimpe sans peine.
Quelques centaines de mètres plus hauts atteignons l'entrée du parc où nous abandonnons la voiture et notre guide pour continuer à pieds.
Là, se dressent entre de noires parois rocheuses un canyon isolé très particulier. En effet, la température y est si basse durant la nuit que le cours d'eau qui y serpente gèle pour former un sentier de glace.
Dans la fraîcheur des glaçons du désert nous découvrons cet environ saisissant. Au sol, des dizaines de rongeurs détallent au son de nos pas tandis que du ciel bleu d'inquiétants prédateurs les observent. En effet, Yole signifie aigle en Mongole et le canyon en regorge.
Au retour, nous croisons Audrey, que nous avions rencontrée plusieurs semaines avant sur l'île d'Olkhon, que le désert en petit...
Puis, nous reprenons la route pour avaler les 4h de piste qui nous séparent de notre prochaine étape. Nous sortons progressivement des montagnes pour rouler à 80km/h sur un terrain plat à perte de vue.

S'il est caillouteux, il est aussi recouvert de touffes d'herbe vertes, parfois jaunes, tantôt oranges et même rouges, cela forme un puzzle de couleurs changeant chaque instant, mais aussi un met de choix pour les troupeaux de chameaux que nous commençons à croiser.
Le jour décline et nous arrivons aux dunes dans la chaude lueur du couchant. Quelle incroyable bizarrerie de la nature que ces dunes hautes de 200m, plantées là, au milieu des cailloux.
Nous les contemplons en nous installant dans la yourte (ger) et avons hâte de les découvrir demain.








23-09-15 Jour#70 - en avant le disco bus
Matinée de préparation avant le départ du bus de 16h pour le Gobi. En prévision de l'isolement total, nous passons à la laverie et faisons quelques courses.
La gare routière est à la sortie de la ville, pour nous y rendre nous nous positionnons sur le bord de l'avenue principale et faisons signe au premier particulier qui voudra bien nous prendre en STOP, en contre partie d'une petite somme d'argent bien sûr!
16h, nous sommes à bord du bus, avant le départ c'est le défilé des vendeurs dans l'allée : oeuf à gober, journaux, pignon de pins... c'est comme au cinéma !
Désormais doté d'un sachet de graines, nous nous installons confortablement pour les 9h de route à venir. Mais c'était sans compter les goûts musicaux du chauffeur ! Après 4h de tubes folkloriques la nuit tombe doucement, la nuit tombe doucement et nous pensons que le bus va s'endormir... mais non ! Il se transforme alors en Disco Bus ! Il faut le voir pour le croire, le chauffeur lance alors des tubes pop et rap, augmente le volume au maximum avec des caissons de basse sous nos pieds, allume la boule à facettes et règle la clim à 15 degrés ! Homme, mère de famille, seniors, tout le monde chante et prend des photos ! Au bord de l'hypothermie nous finissons par faire pareil...
A mi chemin nous nous arrêtons dans un restaurant pour dîner, j'en profite pour retester mes capacités à tenir en apnée dans les toilettes d'exterieur... et le disco bus repart de plus bel... 
1h du matin, extènués et frigorifiés nous arrivons à Dalanzadgad où notre chauffeur des 4 prochains jours nous attend pour nous conduire à notre hôtel.




22-09-15 Jour#69 - Préparation de notre 1ère excursion
Après un levé un peu tardif, direction la gare ferroviaire pour acheter nos billets de train pour entrer en Chine. Nous avons arrêté notre trajet et nous passerons donc la frontière le 5 octobre.
De retour dans l'après midi à notre auberge de jeunesse nous nous activons à l'organisation de notre excursion, que nous souhaiterions faire dans le désert de Gobi. Après avoir étudié prix et circuits au départ d'Oulan Bator, croisé un groupe qui venait malheureusement de trouver ses deux co-equipiers manquant, nous n'avons toujours pas de plan pour demain... qu'à cela ne tienne, nous partons démarcher d'autres guest house pour trouver des partenaires. Nous trouvons alors 5 touristes, le chiffre optimal pour diviser les frais, qui veulent aller dans le Gobi ! Mais... ils ne veulent partir que le sur lendemain... bof... pour s'épargner une nouvelle journée ici, nous décidons alors de partir en bus jusqu'à Dalanzadgad, la principale ville du désert de Gobi. Solution économique qui nous oblige toutefois à tout planifier par nous même.
Pour assurer notre arrivée donc, nous appelons l'une des auberges de la ville qui pourrait nous accueillir et peut-être organiser notre excursion.
La gérante nous indique au téléphone qu'elle est actuellement fermée car elle règle des papiers sur Oulan Bator suite au décès de son époux français mais qu'elle va tout de même nous aider à organiser notre séjour sur place ! Elle nous donne le contact de la fille d'un chauffeur avec qui elle travaille. Il est 20h, on avance !
Nous retrouvons celle-ci sur la grande place d'Oulan Bator. Parfaitement anglophone, elle prend le temps de nous expliquer pendant 2h notre circuit de 4j  et 3 nuits. Vendu !
Nous rentrons à notre auberge pleinement satisfait de cette rencontre et avons hâte de découvrir cette grande région de Mongolie!

21-09-15 Jour#68 - Journée administrative
Nous consacrons notre matinée à constituer le dossier pour le dépôt de notre demande de visa chinois. Celle-ci ouvrant seulement trois demi journée par semaine, il ne faut pas louper le créneau sous peine de rester bloqué à UB !
Après un petit tour en centre ville nous rentrons nous reposer à la guesthouse. Nous étudions notre trajet jusqu'à Pekin, et nous commençons à prendre de l'information sur de possibles excursions à faire dans le pays. Dans la salle commune de la guesthouse, toutes les nationalités s'y croisent, certains reviennent d'excursions et donnent leurs impressions, d'autres sont sur le point de partir et piétinent d impatience de découvrir le pays, enfin d autres cherchent des co equipiers pour monter une excursion a plusieurs afin de réduire les coûts... comme nous !

20-09-15 Jour#67 - Arrivés en Mongolie
500m après avoir passé la frontière Mongole, le chauffeur nous arrête au 1er restaurant. A la descente du bus, nous sommes tout de suite accueilli par les changeurs ambulants de monnaie! Il n'y a pas de pièces en Mongolie, c'est assez surprenant de se retrouver avec d'épaisses liasses de billets entre les mains qui ne représentent parfois à peine 5€!!
Après le déjeuner, nous remontons dans le bus pour effectuer les 5h de trajet restantes. Et c'est à partir de ce moment que le chauffeur lance un film... melange de Derrick et de Benny Hill, ce film des années 70 remporte un franc succès auprès des Russes et des Mongoles qui se bidonnent comme devant un film de Louis de Funès!
Et, le chauffeur fait un nouvel arrêt "pause pipi". A l'écart de la station essence sont disposées 4 cabanes en bois où tout le monde se pressent pour y faire la queue. Je comprends que se sont les toilettes. Façon à "la turque" mais moins moderne : juste 2 planches disposées au-dessus d'un trou profond de 3 mètres, pas de chasse d'eau, pas de papier ; je ne suis jamais restée aussi longtemps en apnée...
Le paysage de Mongolie et sa steppe se dessinent peu à peu. C'est un vrai plaisir de l'admirer à bord du bus : les premières yourtes, appelées Ger ici, apparaissent très rapidement, avec leurs propriétaires travaillant à coté ou menant un troupeau à dos de cheval. Entre elles, les troupeaux de chevaux, moutons, chèvres ou boeufs divaguent, obligeant le bus à les éviter. Les aigles tournent en rond au dessus des montagnes dans un ciel bleu infini, le trajet est superbe.
Le paysage n'est jamais le même : vert, sec, boisé, avec un petit cours d'eau, sablonneux mais toujours et seulement traversé par une unique route légèrement goudronnée.
Nous arrivons à Oulan Bator en début de soirée, ville assez moderne mais bruyante et sans grand intérêt à part nous loger entre 2 excursions. Nous irons également à l'ambassade Chinoise pour y faire notre visa.
Nous rejoignons notre guesthouse en plein centre, juste derrière l'artère principale : la Peace Avenue.

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