Indonésie

19-01-16 Jour#189 - Nouvelle aventure au Canada 
09h, heure de Vancouver. Après, 19h de vol, 4 repas et 3 films, nous touchons terre sur le nouveau continent. A part quelques assoupissements, nous n'avons pas dormi pendant les 36h de trajet. Malgré cela nous sommes toujours le même jour puisque nous avons remonté le temps en franchissant le pacifique d'ouest en est! La douanière laisse passer deux zombies avec le sourire aux lèvres. Le visa en poche, quelques dollars canadiens dans la main, nous contemplons l'horizon chargé de nuages qui s'accrochent aux sommets enneigés. Nous y voilà. Une nouvelle aventure démarre...



19-01-16 Jour#189 - Fin du voyage, début de l'aventure, mais avant le Pacifique...
1h du matin à Denpassar. Après avoir roulé sur les autoroutes suspendues au dessus de la ville grouillante, nous pénétrons dans l'aéroport ultramoderne avant d'embarquer dans un avion ultramoderne. Quel contraste avec l'arrière pays à peine à quelques kilomètres...
06h du matin, les roues touchent terre dans l'empire du milieu. L'escale à Guanghzou prend des allures d'expéditions polaires quand nous découvrons que nous devons attendre 7h dans un terminal climatisé alors qu'il doit faire 5 degrés dehors. Le café nous semble indispensable jusqu'à ce que l'addition nous fasse bondir! 10euro le café! Oui oui, euro... Scandaleux. Les trois boutiques peinent à tromper l'ennui d'autant plus que nous restons debout pour éviter l'hypothermie.
13h, nous redécollons pour Vancouver dans la chaleur d'un Boeing 787 rutilant, garni de nombreux films récents à disposition, cela fait 18h que nous sommes partis de notre bungalow Balinais, et nous volons à Mach 0,9 vers la côte du Pacifique. Nous pensons maintenant à attaquer la partie reposante du trajet avec quelques siestes bien méritées! Malheureusement le responsable de la compagnie China Southern en a décidé autrement! Le personnel de bord est une vraie machine à servir de la nourriture! Toutes les 2h, le carrousel des stewards recommence : poulet ou poisson? Porc ou poisson? Poisson ou légumes? Mais stooooop! On voudrait une bonne sieste c'est possible?

18-01-2015 Jour#187- Fin de la première partie
Levé agréable pour le dernier jour d'un périple démarré depuis notre terre Picarde en juillet 2015. Nous sommes tout simplement heureux. Nous parlons déjà de cette aventure au passé tant l'accumulation d'autant de souvenirs éloigne les instants des premiers mois. Loin d'être inquiets, nous sommes excités de la suite à venir. 6 mois de voyage nous semble la durée idéale pour nos tempéraments. Le temps de la découverte et de l'émerveillement doit faire place à celui de l'initiative et du challenge. Je suis remonté comme une pendule à l'idée de partir d'une page blanche là bas. Qui n'a jamais rêvé d'avoir l'opportunité de ré écrire une partie de son histoire?? 20h, le taxi est prêt, nous aussi. Fini les chaleurs tropicales et le poisson du matin au soir! A nous la neige et les poutines! C'est bizarre mais la perspective d'avoir du froid et des patates nous emballe!

17-01-16 Jour#186 - A la découverte des rites locaux 
Après l'échec d'Ubud, nous décidons de partir découvrir le coeur spirituel de l'île adossé au volcan Agung. Là bas, un ensemble de temple abriterait une intense vie religieuse. Pour en savoir plus, consultez l'article 5 jours à tuer à Bali.

16-01-16 Jour#185 - Journée off
 Après les 6h de scooter de la veille, nous reposons nos séants bien éprouvés!

15-01-16 Jour#184 - de Ahmet à Ubud
Sur les conseils des clientes Russes qui étaient désormais habillées, nous partons voir Ubud. Notre hôtelier nous loue un scooter et nous voilà partis sur les lacets de l'île. Pour en savoir plus, consultez l'article 5 jours à tuer à Bali.

14-01-16 Jour#183 - Journée off
Après tant d'aventures, nous ne faisons rien... les bungalows sont disposés en épi le long d'une allée centrale arborée qui se termine dans une piscine à débordement qui surplombe l'océan. Bel endroit pour paresser.



13-01-16 Jour#182 - Journée transport
Ce matin nous partons de Bunaken par un petit bateau privé qu'un guide local nous a proposé de partager. Bonne affaire, car nous payons le même prix que pour être entassés dans la bétaillère, et nous avons le loisir d'observer les bancs de dauphins qui partent chasser en pleine mer ce matin, joli tableau!
Nous filons au bureau de l'agence aérienne Lionair pour changer nos billets qui sont prévus pour un départ dans 3 jours ! Au début impossible, le changement de date est effectué après quelques négociations et une petite sur facturation ! Welcome to Indonesia !
Nous filons à l'aéroport pour attraper notre coucou qui decolle dans 4h pour Bali. Devant notre café d'aéroport, nous essayons de choisir notre hôtel pour ce soir... quelle épreuve ! Non seulement l'île est immense, mais elle regorge d'hébergement de toutes catégories à des prix tout à fait occidentaux pour beaucoup d'entre eux... nous réperons une adresse au nord de Bali juste avant d'embarquer pour 2h30 de vol sans soucis. Arrivés sur place en fin de journée dans un aéroport ultra moderne, nous voilà dans le sketch éternel des taxis. Nous allons à Ahmet, c'est loin, il fait nuit et connaissons mal les lieux. Les propositions fantaisistes fusent avant que nous trouvions un papy qui accepte d'y aller à notre prix, super! Notre joie est de courte durée quand celui-ci nous annonce après 10mn de route qu'il ne sait finalement pas où est Ahmet, et qu'il nous ramène à l'aéroport ! Retour à la case départ, et nous trouvons cette fois des jeunes qui nous embarquent après 15mn de nego pied à pied devant le coffre ouvert. 2h plus tard, nous voilà arrivés sans réservation devant un petit resort vide de personnel et de client... il est 22h30. Nous sommes prêts à casser la fenêtre de l'un des bungalows pour trouver un lit, quand 2 clientes Russes en top less surgissent de la piscine pour nous annoncer que les bungalows sont vides et ouverts et que l'on peut s'y installer. Bienvenue à Bali!

12-01-16 Jour#181 - Journée snorkeling
Nuit tout juste correcte dans des installations vieillotes. Le temps est malheureusement couvert mais nous sortons tout de même en mer. Avec une dizaine d'autres clients, nous parcourons les fonds en deux endroits du parc maritime. En plus du mauvais temps, nous constatons que la visibilité n'est pas au rendez-vous. Pire, la pollution en provenance de Manado souille le site par nappes. C'est certainement ce qui a tué les nombreux coraux morts que nous croisons. Seules les nombreuses tortues que nous observons nous réjouissent quelque peu. En réalité, nous apprenons que la meilleure saison pour plonger à Bunaken est en juillet, alors que la fréquentation est à son comble partout sur l'île. Nous ne pouvons nous empêcher de comparer ce site qui devait être magnifique par le passé, avec le cadre somptueux et intimiste que nous venons de cotoyer aux Banda...
Mauvaise saison, mauvaise mentalité des touristes, hébergement passable, approche mercantile du staff, toujours barbouillé par le boeuf d'Ambon qui danse la gigue dans mes trippes, nous écourtons l'expérience Sulawesi immédiatement et demandons l'heure du transport du lendemain.

11-01-16 Jour#180 - En avant pour le parc de Bunaken
Le boeuf aux épices a décidé de me suivre une nouvelle journée. Les yeux dans l'estomac, je m'accroche aux colis entassés sur le navire pour supporter la traversée jusqu'à Bunaken. Celle-ci dure des heures, pas seulement à cause de la distance, mais surtout du fait de la marée. Nous devons patienter des heures dans un bras de rivière immonde, rempli de déchets que les Indonésiens jettent avec une grande ferveur tout au long de la journée où ils achètent des produits emballés. C'est tout simplement horrifiant pour des consciences quelque peu sensible à la nature. Arrivés à Bunaken, nous sommes échaudés par la discussion surréaliste que nous avons sur le port. Tous les locaux paient 20 000idr tandis que nous nous voyons réclamer 50 000idr par le capitaine, qui refuse avec esclandre d'être payé au prix "normal" ! Un autre occidental vient même prendre sa défense arguant que c'est tout à fait normal de payer plus cher en tant que touriste! La mentalité de ces touristes anglo-saxons "c'est-pas-cher-je-peux-tout-m'offrir-et-c'est-normal-de-payer-plus-vu-mon-énorme-pouvoir-d'achat-par-rapport-à-ces-gens-pauvres" est détestable, et conduit les locaux à ne plus nous considérer que comme des portefeuilles. Installés dans un bungalow "chez Daniel", nous prenons nos marques parmi d'autres plongeurs avant la balade de demain.

10-01-16 Jour#179 - Dimanche, journée off
Pas de bateau pour les îles Bunaken ce jour, ce qui nous donne un repis après deux jours de transports. Nous découvrons Manado et son "front de mer", succession de chaine de restauration rapide et de centre commerciaux où les Indonésiens viennent dépenser leurs Roupies dans le ronron des climatiseurs. Tandis que nous observons les locaux se convertir à la consommation de masse, une vendeuse nous accoste pour parler anglais avec nous. En réalité, c'est une chrétienne d'une petite communauté qui est fort active pour partager l'amour de Jésus. Si active que nous finissons à 4 les yeux fermés récitant une prière au milieu des annonces de promotion au rayon shampoing! Quelle expression de la foi, on ne peut pas dire qu'elle se fasse en toute discrétion...

09-01-16 Jour#178 - En route vers Sulawesi
Nuit correcte mais réveil vaseux. Le boeuf aux épices est toujours là manifestement. Nous prenons la navette de l'aéroport de 13h face au stade pour nous rendre à Pattimura d'où notre vol Lionair de 16h décolle. Ambon, escale à Makassar puis Manado, nous passons la fin de journée entre avions et aéroport pour arriver à 22h dans la grosse ville de Manado, au nord de Sulawesi.
À 1h de bateau de là, un parc maritime offre de belle plongée, nous complèterons nos souvenirs sous marins là bas.

08-01-16 Jour#177 - Journée en mer
A 7h20, les sirènes du ferry s'enclenchent et nous disons au revoir aux idylliques îles des Banda. Le bateau est plein, déjà bien sale après quelques jours de traversée, et non équipé de banc! Malgré tout, il est doté d'une superette qui fait du bon café, et propose quelques chaises que nous ne quitterons pas du voyage! 8h de traversée au lieu de 18h à l'aller, c'est presque une balade de luxe!
16h, nous quittons dans un brouhaha indescriptible les flancs du navire qui vomissent des milliers de passagers harassés par des jours de mer... Et dire que certains continuent pour plusieurs jours... Nous dénichons l'hôtel recommandé par l'Australien rencontré sur l'île de Ay, et nous y installons en prévision de notre vol du lendemain. Nous passons le reste de la journée à nous ennuyer ferme dans la ville pourtant plus animée que pendant les fêtes de fin d'année. Nous retournons manger dans un restaurant essayé quelques jours plus tôt, mais cette fois le boeuf aux épices me reste sur l'estomac...

07-01-16 Jour#176 - Dernière matinée à Hatta
Nous profitons de la matinée avant de partir par le bateau de midi pour Bandaneira. Nous quittons avec nostalgie ce lieu si retiré de tout, et surtout du tourisme de masse. Pourvu que cela dure... De retour sur l'île principale, nous logeons chez Muttiara en demandant des nouvelles du portable disparu, sans succès malheureusement. Nous flanons dans les ruelles endormies où les vieilles batissent Hollandaises s'effrondrent dans la lenteur tropicale. Nous partons nous coucher entre deux chants du muezin, en prévision du passage matinale du ferry pour Ambon.

06-01-16 Jour#175 - Journée plage (bis)
Nous ne sommes toujours pas blasés de cette vue fantastique qui nous accueille au lever, d'autant plus que la journée s'annonce sublime. Pas de vent, pas de nuages, l'air est rempli d'un bleu particulièrement surréaliste, qui se reflète à l'infini. Nous profitons des lieux avec un plaisir sans bornes.


Le soir, nous dinons en compagnie de deux espagnols qui font office de voisins. Forts sympathiques, ils nous racontent leurs récits de plongée en Papouasie, dans le spot à la mode de Raja Ampat! Des raies, des requins et des courants qui vous emportent au large, tout un programme!

05-01-16 Jour#174 - Journée plage
La nuit est calme ici. Pas de coq, pas de scooter, seul le bruit des vagues berce nos songes. La journée s'écoule paisiblement ponctuée de découverte du monde sous marin. Les fonds sont somptueux, et nous ne nous lassons pas d'aller nous émerveiller de ce jardin d'eden aquatique.

04-01-16 Jour#173 - Départ pour Hatta
Un coup d'oeil à la fenêtre nous indique que le temps est sublime et que le bateau pour Hatta est bien là ce matin. Mieux informés, nous embarquons à 11h45 pour partir une demi heure plus tard. Deux finlandaises à nos côtés sont du voyage également, et nous informent par ailleurs que la traversée coûte 20 000 roupies, contrairement au 50 000 que tout le monde nous a indiqué! Arrivés à Hatta 1h30 plus tard, l'équipage fait grise mine quand nous réglons la course au prix local!
Bien chargés de nos sacs, nous traversons ce paysage si commun aux Banda : une allée de ciment bordée de maison blanche de plain pied, les femmes allongées épouillent les enfants, les poules caquettent dans les jardins, les cocotiers se balancent au vent, et le resac sans fin qui bat la mesure. Au bout du chemin, après un petit bois qu'un petit sentier traverse, une famille a installé deux chambres dans une batisse isolée.
La grande terrasse donne sur un escalier qui fini les marches dans le sable, baignées d'eau translucide. Nous n'avons pas besoin des deux mangues fraîches que la patronne nous apporte pour savourer cet endroit idyllique, mais nous les dégustons avec plaisir. Cela nous donne encore plus d'énergie pour aller découvrir le récif à 50m de notre chambre. Spectacle somptueusement stupéfiant à peine le masque mis. Les coraux sont d'une varieté inouïe, donnant un abri à des milliers de poissons qui rivalisent de couleur et de motifs tous plus extraordinaires les uns que les autres! L'abondance d'espèces et le nombre de représentants nous plongent dans un kaléidoscope où nous ne savons plus où regarder. C'est à peine si nous voyons la tortue qui broute tranquillement à nos pieds, la murène qui défend sa grotte, les énormes sortes de thons bleutés qui défilent à toute allure. Nous avons du mal à tout enregistrer et espérons que la caméra sous marine l'aura fait pour nous...
Le couché de soleil sur la plage abandonnée face à l'île de Besar est particulièrement doux, le soleil tombe d'un ciel pur sur une nappe de nuage duveteuse qui l'enveloppe avant de faire rosir la voute céleste. Nous savourons en silence.

03-01-16 Jour#172 - Retour à Neira et découverte de Besar
Ce matin nous réveillons le coq à 6h pour prendre le bateau de 7h afin de retourner à Bandaneira. Nous prévoyons de prendre le bateau quotidien de midi pour Hatta, l'autre île superbe de l'archipel. Moins de vagues, le retour est plus calme, et nous profitons de notre arrivée à 8h pour aller changer nos billets d'avions vers Sulawesi chez la guest house principale de l'île. Son propriétaire s'occupe de tout pour vous! "Vous voulez changer votre billet d'avion? Pas de problème, je connais un mec qui bosse à l'aéroport!". Et c'est comme ca pour tout... effectivement 15mn plus tard le billet est modifié. Nous devrions peut être lui parler de nos impôts?! Je pars vérifier la présence du bateau à plusieurs reprises pour entendre finalement à 11h30 : "ah non, il ne viendra pas le bateau aujourd'hui"... Nous changeons de plan et déposons nos affaires dans la guest house du port. Ainsi nous pourrons vérifier la présence du bateau pour Hata demain matin depuis notre fenêtre, pratique. Le temps étant radieux, nous déjeunons rapidement face au volcan et prenons le premier bateau pour Besar, la plus grande île de l'archipel, fermant le côté sud de Bandaneira. Après 10mn de bateau taxi, nous débarquons sur ce grand croissant très accidenté, où le centre de l'île est hérissé d'un crète abrupte infranchissable. Nous longeons longuement la route qui borde la mer, où s'alignent les maisons, les mosquées, et les pontons à bateaux. Après 1h de marche, nous trouvons enfin une route qui franchit le sommet pour atteindre l'autre versant. Recouvert de plantation de muscade, il descend en pente douce vers la mer. Après 30mn de marche dans les bois, nous débouchons sur une somptueuse langue de sable blanc, ponctuée de gros rocher, encadrée de falaises verdoyantes, nous sommes seuls au monde. Le récif nous donne l'occasion de nous rafraichir après cette longue marche, et ne nous deçoit pas. Un gros requin longe le tombant, une tortue de belle taille fait demi tour à notre vue, tandis que l'arc en ciel de petits poissons fourmillent sous nos pieds. Magnifique balade dans ce bout du monde du silence. Le retour sur Bandaneira nous permet de goûter le sens de l'entraide local. Arrivés au premier ponton, on nous précise qu'il n'y a plus de bateaux. Arrivés au second après 10mn de scooter, les 3 bateaux qui arrivent refusent de repartir. D'autres bateaux arrivent mais sur d'autres pontons! Nous trotinons pour les trouver à quai. Alors que la traversée coûte 20 000 (en prix touriste), le capitaine nous demande 100 000 Roupies! Nous refusons pour courrir vers un nouveau ponton ou deux bateaux sont amarrés. Horreur, le précédent bateau passe devant eux et les préviens que deux touristes veulent traverser. Bien sûr ils nous demandent 100 000 roupies en nous montrant le soleil qui disparait derrière l'horizon... C'est alors qu'une petite pirogue à moteur sorti de nul part passe à portée de voix. Nous la hélons et sommes pris en stop par un gentleman local qui refusera notre argent après nous avoir déposé... 

02-01-16 Jour#171 - Journée soleil et mer
Plongée matinale dès le levé sous un ciel radieux avant le retrait de la marée. Accompagnés de balistes et de thons, nous longeons les coraux qui se balancent au grès des courants. Un déjeuner et un cours d'anglais plus tard, nous retournons à l'eau pour contempler l'exhubérance sous marine des tropiques. Nous ne voyons jamais la même chose, d'ailleurs nous découvrons au hasard d'un rocher un spécimen somptueux, tigrés blanc et chocolat, hérissés d'aiguilles chacunes dotés d'une sorte de fanion flottant au courant. De la taille d'un lapin, il semble comme voler au dessus du fond avec ses nageoires semblables à des plumes. Superbe.

01-01-16 Jour#170 - Balade dans les plantations de muscadiers
Ce matin, cours d'anglais sur la terrasse à l'abri des chauds rayons du soleil qui transforment l'eau en miroir turquoise. On pourrait rester ici des heures. Nous allons nous rafraichir dans l'eau avec nos masques. Toutefois, la marée étant basse, nous jouons aux funambules pour éviter d'abîmer ou de se faire abîmer par les coraux. Nous surprenons un petit requin qui file vers le large, et observons les belles teintes de vert qui émaillent le récif splendide. Nous partons nous dégourdir les jambes dans le coeur de l'île. Après avoir franchi les ruelles du village, nous pénétrons dans une grande forêt qui recouvre la majeure partie de l'île. Cette forêt est en réalité une plantation de muscadier, principale richesse du lieu depuis le XVIe siècle, âge d'or du commerce des épices, contrôlé à l'époque par les puissants marchands de la Compagnie des Indes Neerlandaises. Dans un espace plutôt clairsemé, pas du tout tropical comme le sont les forêts locales, les muscadiers sont éparpillés aléatoirement. Hauts de 4 à 8m, ils sont chétifs et produisent sur leur branche de petits fruits contenant la précieuse noix. Pour les protéger, d'immenses ficus géant sont plantés parmi eux. Forts larges, hauts de 30m, ils forment un véritable parapluie végétal au dessus de la plantation. En marchant au frais à l'abri du soleil, sur un tapis de feuilles mortes aux tons d'Automne, on se croirait en forêt de l'Isle Adam! Nous tombons finalement sur la plage qui jouxte le côté gauche du port de Ay, et en profitons pour piquer une tête. Toutefois, le tombant est proche du rivage et moins foisonant de vie marine.

31-12-15 Jour#169 - Départ pour Ay
Un coup d'oeil par la fenêtre au lever nous informe que le bateau pour Ay est arrivé, c'est notre chance! "A quelle heure partez vous capitaine ? 10h30 !" A 12h, je ressors du bateau toujours à quai pour acheter en-cas et feux d'artifice pour ce soir... A 12h15, nous quittons enfin le port de Bandaneira, franchissons quelques vagues, ou plutôt quelques vagues nous franchissent, et arrivons à Ay une heure plus tard comme prévue. Ce sont les fêtes de fin d'année, seules deux guesthouse sont restées ouvertes : un taudis et des bungalows sympas... nous choisissons donc la seconde option qui nous offre un joli cadre avec terrasse dominant une plage de sable blanc. Après s'être installés, nous découvrons la plage déserte en bas de notre logement.
L'eau turquoise est chaude et invite à la baignade. Les fonds offrent une belle balade une fois arrivé sur le tombant, avec de superbes coraux où résident de nombreux poissons aux formes et aux couleurs toutes les plus étonnantes les unes que les autres. De retour à notre serviette, nous constatons que la plage n'était pas si déserte... le portable d'Alex a disparu, emportant avec lui photo et numéro utile... il a fallu atteindre le point le plus éloigné de chez nous, le plus isolé, pour nous faire voler pour la première fois... Dommage de terminer 2015 comme cela après un si beau périple. Toutefois dans quelques heures c'est la nouvelle année, avec de nouvelles aventures à écrire...
Le soir, nous dinons sur notre terrasse au son des vagues qui dansent sur le sable. Peu avant minuit, nous descendons sur la plage à peine éclairés par la lune, et tirons une salve de feux d'artifice pour fêter le passage de la nouvelle année. Minuit, pas un bruit, l'île s'endort en 2016 sans célebration. Vraiment beaucoup moins d'ambiance par rapport à Saparua.

30-12-15 Jour#168 - Rando sur le volcan
Ce matin, nous nous levons pour prendre le bateau pour Ay. Une autre île de l'archipel qui serait désormais accessible malgré le vent toujours présent... tout le monde est formel, le bateau part à 11h. 30mn avant le départ, sac sur le dos, nous cherchons notre embarquation. "Ay? Ah non le bateau n'est pas venu ce matin. Il sera peut être là demain..." Bienvenue dans un monde aléatoire sans moyen de communication... Nous trouvons alors une guesthouse avec vue sur le port, histoire d'être aux premières loges demain matin ! Face à notre chambre avec vue sur mer, se dresse un volcan sur son île.
Après avoir débarrassé nos affaires, nous nous chaussons et traversons le petit détroit en barque pour attaquer l'ascension de ces 600 mètres. D'abord agréable, au milieu des manguiers et des palmiers, la balade se transforme en grosse rando à la moitié du parcours avec une pente fort abrupte. Proche du sommet, cela vire à la quasi escalade sur des pierres volcaniques qui roulent sous chaque pas. Agacés et liquifiés par la chaleur ambiante, nous picniquons avant le but et faisons demi tour avant le cratère... nous nous rehydratons agréablement avec un jus de mangue bien frais sur notre terrasse, face au volcan qui est plus photogénique que "randogénique" !


29-12-15 Jour#167 - Balade sur Bandaneira
Au petit déjeuner, nous retrouvons tous les visiteurs de la veille sur le départ pour Hatta, une île de l'archipel. Selon le propriétaire, c'est la seule île accessible par le temps actuel. Tous s'y précipitent, car à l'inverse de Bandaneira, elle dispose de belles plages de sable fin. Quant à nous, nous nous contentons d'une bonne matinée de repos après presque 5 jours de trajets non stop, seulement entrecoupé de Noël.
A la découverte de l'île, nous traversons le joli petit port aux ruelles en damier, bordé de marchands et de grandes demeures à colonnades, vestiges du riche passé Hollandais, pendant lequel l'île était le centre mondial de production de Muscade. Dans les terres, nous longeons des chemins jalonnés de cocotiers qui ombragent de petites maisons carrées aux toits de tôle. A leur perron, sèche la canelle, la noix de muscade que les habitants récoltent en plus des nombreux fruits qui poussent ici!
Mangues, bananes, durian, ananas ! C'est un verger riche et fertile planté dans la mer. Arrivés au bout de l'île, nous passons le dernier village totalement isolé sur la pointe, où hommes et femmes réparent les filets de pêche. Ici pas de tourisme de masse, on y découvre des iliens dans leur quotidien intact. Après s'être égarés dans la jungle, qui reste impénétrable même sur une toute petite île, nous rentrons prendre un repos bien mérité.
Le soir, nous testons un repas de rue à emporter. Du barracuda en brochette, du riz cuit en feuille de bananier, et du taro, pour 20 000 roupies (1,30eur) nous nous régalons sur notre terrasse.



28-12-15 Jour#166 - Plongée dans la mer des Banda
Nuit agréable entrecoupée par les chants du coq et du muezzin, qui rivalisent chacun d'insomnie pour réveiller les habitants toutes les 3 heures ! Au petit déjeuner, le businessman de patron, Abba, nous propose de partir en excursion plongée au tuba. Nous ressentons encore les effets du trajet, mais nous partons quand même avec le groupe en début d'après midi. En effet, le temps de la semaine passée fut terrible selon les locaux, les beaux jours sont rares en ce moment! Quel comble pour la saison sèche... Arrivés à l'île aux Bananes, nous nous glissons dans l'eau translucide qui borde l'île. On y trouve un beau tapis de coraux qui se termine par un apic vertigineux dans le bleu infini de l'océan. Des milliers de poissons trouvent refuge ici, et nous fendons leur banc réalisant ensemble un grand ballet de couleurs. Accroché à une corde de bateau pour me maintenir immobile sous l'eau, j'observe de gros spécimens se promener sur le bord du précipice sous marin. C'est alors qu'ils apparaissent entre deux eaux ! Furtifs et profilés comme des torpilles, deux requins à pointes noirs surgissent dans la buée du masque. A peine le temps de remonter pour prévenir les autres qu'ils ont déjà disparu, dans les méandres sans bornes de l'océan.
Le soir, tout le monde se retrouve autour d'un buffet gargantuesque dont le clou est un long poisson à la chair blanche succulente, accompagné d'une sauce à la muscade, spécialité de l'île.

27-12-15 Jour#165 - Départ pour l'archipel des Banda

4h, réveil avant le chant du coq pour prendre le bateau. La ville est endormie, sauf le port.
Le Kalimutu vient d'arriver, et décharge son lot de passagers, de marchandises dans la nuit qu'une lune pleine éclaire. C'est un gros ferry blanc dans lequel nous montons, avec des passagers qui portent chacun de lourds et improbables paquets, comme cette tête de lit par exemple... Dedans, les passagers s'entassent dans les ponts inférieurs qui accueillent des matelas, tandis que d'autres s'allongent à même le sol sur des grands sacs de ciment vide qui sont vendus à bord! 07h, la corne de brume annonce le départ, mais aussi le petit déjeuner servi à bord ! Curieux, je descends dans les entrailles du navire. Dans la chaleur moite des coursives, les passagers font la queue au milieu de tonnes de denrées entassées ça et là. Des oeufs, des seaux de tofu, des échalotes et d'autres mets qui alimenteront les îles... Arrivé devant le tôlier, on me sert une barquette de riz avec un oeuf dur. Le petit déj des champions... Nous mangeons ce riz installés sur le bastingage, face à l'île d'Ambon qui défile ses vertes pentes, tandis que les poissons volants sautent de vagues en vagues, tout comme les déchets que jettent les Indonésiens par dessus bord... abreuvés d'emballage plastique pour tous les produits, ils jettent tout sans idée de l'impact sur leur propre écosystème. Image d'un peuple trop vite engagé dans la consommation de masse sans connaître la notion même de dechets. Le trajet est interminable sous un soleil de plomb, à peine rafraîchi par une faible brise alors que le vent soufflait ces deux derniers jours. A bord, deux Français se rendent compte que le ferry retour revient à Ambon le 9 janvier au lieu du 6 promis par l'agence. Leur avion et visa sont datés du 8, ils sont dégoûtés. Encore un exemple d'informations peu fiable qui doit nous mener à être vigilant. D'ailleurs nous apprenons que le ferry n'arrivera pas à 18h, mais à une heure du matin ! Ce n'est donc pas 11h de traversée comme précisé par le guichet mais 18h...
1h du matin, les yeux englués après 22h sans sommeil, le bateau rentre dans le minuscule port de Bandaneira. A peine les portes ouvertes, un flot de locaux se déversent dans le bateau pour s'installer au plus vite dans les places que nous avons libérées ! En effet, certains vont jusqu'en Papouasie... à 3 jours de mer... le transsibérien est un 5 étoiles à côté de cette odyssée... Sur terre, nous suivons un petit groupe qui a réservé ses places dans une guesthouse pour trouver un lit le plus vite possible ! Mission accomplie chez Muttiara, charmante maison de style colonial, décorée avec goût. Nous sommes enfin aux Banda, le séjour commence bien...

26-12-15 Jour#164 - Retour à Ambon
Réveil à 5h sous la lune pour petit déjeuner seuls de bonne heure. Les deux ojek (moto taxi) promis la veille sont là pour nous amener au port de Saparua. Chacun le sien, nous filons parmi les maisons qui se réveillent doucement. Les hommes balaient devant la maison, les femmes vont chercher l'eau au puit, les enfants déambulent les yeux pleins de sommeil. Sur le port, ce n'est pas la cohue, mais après avoir fait la queue, on nous demande d'acheter notre billet à bord, où nous voyagerons en classe économique cette fois ! Debout et serrés sur le pont arrière comme dans un RER, nous partons à 06:55 avec 5mn d'avance sous un beau soleil. Les îles défilent lentement, et nous sommes bientôt accompagnés de fugaces poissons volants qui fusent depuis la crête des vagues, tandis qu'au loin nous distinguons le souffle et les nageoires des orques.

Arrivés à Telehu, le port d'Ambon, 1h30 plus tard, un taxi collectif nous dépose au marché pour 30 000 Roupies. C'est l'occasion de boire une mixture à base de maïs bouilli sucré en guise de yaourt, avant de rejoindre les bureaux de Pelni, juste derrière la cathédrale. Le ferry pour Bandaneira part demain à 07h pour 11h de traversée, encore une journée de transport ! Nous faisons la sieste dans un petit hôtel et réservons nos vols pour repartir d'Ambon, ne sachant pas si une connexion internet sera disponible aux îles Banda. 

25-12-15 Jour#163 - Journée à Saparua 
Réveil de bonne heure pour rien, puisque le petit déjeuner n'est pas servi contrairement aux instructions de la veille... Nous en profitons pour se balader dans le village bizarrement désert en ce 25 décembre. Pas un chat, le silence complet parmi les maisons si animées d'habitude. On comprend par le lointain chant que toute la population est à l'église. A l'intérieur, tous debout et tous poumons dehors, ils chantent les paroles d'une prière qui défile sur le mur, affichée avec un rétroprojecteur! A la sortie, c'est un véritable concours d'élégance. Chacun est sur son 31, homme, femme et enfant sont endimanchés comme jamais! Talons aiguilles et tenues moulantes pour les plus jeunes, sobres robes noires pour les moins jeunes, les femmes sont sophistiquées le temps de la cérémonie, et sont transformées quelques instants après lorsqu'elles retrouvent t-shirt et short ! Nous partons explorer le sud de l'île où nous trouvons le petit village de Booi. Bâti sur une pente, on le parcourt d'escalier en escalier, au milieu des maisons aux tons pastels. Parmi les sapins en plastique et les fresques du Christ, les gamins jouent et nous suivent au son des "Mister, Madam".
En bas du village, les pirogues colorées dorment à l'ombre face à la mangrove. Le temps passe au rythme des vagues à Booi. Nous croisons le couple de Danois au retour et convenons d'aller sur la plage de Paperu ensemble. Au milieu des arbres nous posons la serviette sur la Wallo beach, petite étendue de sable ombragée, et plongeons immédiatement. Malheureusement les vents d'ouest troublent l'eau et nous offrent peu de vie marine. Nous partons vers l'ouest de l'île et traversons tout son centre. Peu habité, le coeur est couvert de forêt et de plantations plus ou moins en friche, donnant l'impression d'un abandon récent.
Tout au bout de la route, le village de Kulur et sa mosquée face à la mer dort paisiblement. Les plages ici sont belles à marée basse sans vent, et nous sommes en pleine mer avec un vent d'ouest à décorner les biquettes qui se baladent dans les rues. Les locaux n'ont jamais vu ce temps à cette saison... le climat se dérègle bien à l'échelle mondiale...

Le soir venu nous dînons avec un Allemand qui se rend aux îles Banda le surlendemain! Nous qui pensions que le prochain bateau partait seulement début janvier ! D'ailleurs c'est la seule opportunité pour nous d'aller aux Banda, car le prochain bateau sera fin janvier. Nous décidons instantanément de partir dès le lendemain de Saparua pour Ambon afin d'y acheter nos billets chez Pelni, la compagnie nationale de ferry. 

24-12-15 Jour#162 - Départ pour les îles...
Levé matinal pour se rendre d'Ambon à Telehu, port de départ pour les petits ferry "speedboat". Selon les informations glanées la veille, les bateaux partent pour les Banda d'ici. Malheureusement nous ne sommes pas encore habitués aux transports Indonésiens. "Le speed boat pour Bandaneira ? Mais pas avant début Janvier mon bon monsieur voyons !" Ben voyons... nous voilà donc au port sans bateau pour notre destination... pour lire la suite, rendez vous sur l'article Noël sous les tropiques...

23-12-15 Jour#161 - Toujours en vol vers les Moluques 
Ce matin, nous sommes parmi les derniers à nous lever à 5h du matin puisque la mosquée lève tout le monde à 3h, heure d'ouverture du petit déjeuner de l'hôtel! A l'aéroport de Surabaya, nous embarquons sur un convenable Boeing de Lionair qui file à 9h pour Makassar sur l'île de Sulawesi. Au decollage, le majestueux volcan Bromo émerge des nuages en crachant une grise et opaque fumée. Belle bête! Arrivés là bas nous débarquons pour re-embarquer 1h plus tard dans le même avion afin d'arriver à Ambon aux Moluques à 15h avec 2h de décalage en plus! Dans l'avion nous avons croisé un couple franco indonesien qui nous propose de nous déposer dans le centre ville d'Ambon. La ville portuaire est quelconque et ne propose rien pour faire patienter le visiteur en escale. Nous nous renseignons dans plusieurs hôtels de qualité pour les bateaux. Les avis sont formels, demain un bateau pour les îles Banda partira de bonne heure. Parfait! En attendant nous dormons dans un clapier pour 9eur, probablement le pire hôtel de tout le voyage... 

22-12-15 Jour#160 - Arrivés en Indonésie
[...]
Nous arrivons à Surabaya à 18h, dans la chaleur moite Indonésienne et avec une heure de plus qu'en Malaisie, soit l'heure de la Thaïlande d'où nous venons, nos montres sont perdues ! L'hôtel réservé est correct, et la patronne nous rend plus que nécessaire sur le prix de la chambre, ce qui nous paie un repas dans le restaurant de rue d'en face. Du poulet braisé et du riz avec un succulent curry que notre voisin, d'allure Papoue, nous conseille de manger avec les doigts! Soucieux de ne pas fâcher un descendant de coupeur de tête, nous mangeons ce délicieux repas de la même façon que lui!

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