Cambodge

29-11-15 Jour#137 - Siem Reap > Poipet > Bangkok
Levé à l'aube pour prendre le tuk-tuk qui nous emmène au bus pour la frontière Thaï. Celui-ci est chargé à 100% d'occidentaux qui vont, ou repartent, dans la destination fétiche de l'Asie du Sud Est, la Thaïlande! Après deux arrêts inutiles chez les "restaurateurs-copains" du chauffeur, nous arrivons à midi à la frontière. Dans une agitation digne d'un jour de solde, nous franchissons la frontière pour embarquer dans le train qui part à 13:55 côté Thaï pour Bangkok.

Découvrez la suite du voyage dans le carnet route Thaïlande.

28-11-15 Jour#136 - Angkor, derniers temples
Le ciel d'habitude au bleu fixe et un peu voilé ce matin. Nous prenons quand même un petit scooter pour explorer les environs plus rapidement. Certains temples sont situés au delà du site principal d'Angkor, et nécessitent de s'y rendre avec un véhicule à moteur. Les tuk-tuk font bien sûr leurs choux gras de cette situation, d'autant plus que les deux roues conduits par des étrangers sont prohibés autour du Bayon et d'Angkor Vat... Pour soi-disant éviter les problèmes d'accidents... Par contre ailleurs pas de problème! Surprenant comme règle...
Nous roulons donc plein Est à 50km/h sur le bas côté de la nationale 6, que des bornes blanches et rouges bordent comme si nous étions dans l'hexagone, vestiges d'une époque Française... Arrivons à l'ensemble de Roluos après 25mn de route ombragée où nous doublons toujours ces interminables files d'écoliers à vélo. En retrait de la route principale, trois ensembles presque dénués de touristes attendent le visiteur. Nous découvrons avec plaisir le temple de Bakong, superbe pyramide à 4 étages, très pure et bien proportionnée. Entourée de belles douves et de plusieurs enceintes, ses angles sont gardés par des sculptures d'éléphants, tandis que les lions encadrent les escaliers qui grimpent aux 4 points cardinaux.
Dans un environnement peu boisé, c'est l'occasion d'apprécier avec du recul l'architecture de ces temples qui n'ont rien à envier à cette certaines Merveilles!
Juste à coté, le temple de Preah Ko, présente une architecture singulière, faite de 6 tours de briques monumentales où reste un peu du décor d'origine à la chaux. Cela nous donne un prétexte tout trouvé pour flâner à l'ombre avant de reprendre la route. Nous passons rapidement le temple de Lolei, auparavant situé sur une île, compte tenu de son délabrement avancé pour filer vers le Banteay Srei, isolé au Nord Est d'Angkor. A 50km/h, la route est longue et le peu d'ombre disponible nous aide à rotir comme des canards!
Le défilé de la campagne, alternance de rizières et de maisons sur pilotis est toutefois fort joli, même si les grandes étendues de déforestation apparaissent toujours ponctuellement et attristent ceux qui y sont sensibles...
Arrivés sur place 30km après, nous ne regrettons pas nos coups de soleil. Le temple, bien que d'une taille tout à fait modeste, est d'une richesse extraordinaire. Ces sculptures comptent parmi les plus belles de l'art Khmer tant leur finesse, leur realisme, leurs couleurs et leur conservation sont époustouflantes. Mieux, la petite taille des bâtiments facilite l'observation de chaque détail, et immerge le visiteur au coeur des rites et des croyances qui sont décrites sur l'intégralité des parois.
Nous partons presque à contre coeur pour ne pas rouler de nuit, et pour voir le coucher de soleil en haut d'Angkor Vat, que nous atteignons juste avant la fermeture du sommet de l'édifice. Accessible après une volée d'escaliers presque verticale, on y découvre une immense esplanade séparée en quatre cours que la tour principale de 42m domine, tandis que les côtés sont couverts par une belle galerie qui offre de beaux points de vues sur le site. Le troisième niveau est vraiment un temple dans le temple, perché à 20 de haut, il offre une vue sur les dimensions titanesque d'Angkor Vat, qui mérite décidément tous les superlatifs qu'ont lui attribue.
Retour à la ville où nous changeons une dernière fois d'hôtel, afin de profiter d'un bon bain que celui-ci nous offre dans sa grande piscine avant de quitter le Cambodge demain.

27-11-15 Jour#135 - Siem Reap, jour de repos
Nouvelle journée de détente à profiter du temps qui passe sur les toits de la ville. Une fabrique de céramique nous donne l'occasion d'acheter des tasses qui sortent du lot parmi les souvenirs "made in China" qui pullulent ici.

26-11-15 Jour#134 - Siem Reap, jour de repos
Journée relâche après plus de 50km de vélo en deux jours. Installés tranquillement à la terrasse de notre hôtel, nous révisons la grammaire anglaise avant de sortir. La ville en plein après midi est d'un calme qui ne laisse pas présager de la folie nocturne qui l'anime!

25-11-15 Jour#133 - 2e jour de visite d'Angkor
De bon matin la douche a décidé d'être bouchée. Après avoir essuyé un refus pour changer de chambre, nous quittons les tenanciers qui s'énervent pour l'hôtel d'en face. Les affaires installées, nous signons pour une deuxième journée de cyclisme. Nous avalons les 12km qui nous séparent du temple Phnom Bakheng, pour démarrer la grimpette !
Et oui, chose atypique ici, les khmers ont eu la bonne idée de percher l'édifice en haut d'une colline. Toutefois cette situation en fait un lieu privilégié pour avoir une vue à 360 degrés sur les environs. La plate immensité du terrain se dévoile. Partout la dense végétation recouvre le sol que l'on aperçoit parfois au gré d'une rizière ou à la vue du Baray Ouest, gigantesque réservoir d'eau parfaitement rectangulaire creusé de main d'homme à l'époque des temples. Quelle démesure ! Quelles ambitions immenses avait le peuple Khmer pour entreprendre des travaux aussi pharaoniques ! Au loin, le terrain s'élève légèrement sans pour autant devenir franchement montagneux. Seule la vue des tours d'Angkor Vat dans le lointain fait surgir des pics de la forêt.
Nous poursuivons en rentrant dans Angkor Thom en prenant soin d'éviter les singes voleurs, et arrivons au petit ensemble de Preah Pithu pour déjeuner. Largement délaissé par les touristes, on s'y balade seul parmi les bassins fleuris de nénuphars et les petites pyramide qui s'élèvent autour des ruines. Au sommet du temple, à l'ombre de la végétation on apprécie son calme, tandis que les bâtons d'encens se consument doucement dans le sanctuaire, preuve d'une ferveur toujours vivace. A la sortie Nord d'Angkor Thom, une série de temples s'étire vers l'Est, dont le Preah Khan, magnifique complexe abritant temple, université et même une ville, le tout entouré de douves, symbolique de l'univers. Sans pyramide, la construction s'étend à plat sur une immense surface constituée de couloirs et de salles qui se suivent et se croisent a angles droits selon les points cardinaux.
C'est tout simplement immense, et l'on prend plaisir à faire le tour de l'ensemble, grignoté par la végétation, avant de pénétrer à l'intérieur et de s'y perdre. Toujours plus vers l'Est, le temple-monastère de Ta Prohm, laissé dans un état semi sauvage, donne à voir l'image d'un Angkor tel qu'on l'a découvert. Les fromagers et les ficus géants entrelacés entre les pierres écrasent et éboulent les ruines dans un chaos vert et gris. C'est romantique et sombre à la fois, de voir le mariage de ces splendeurs artistiques avec la nature qui les dévore avec le temps.
Retour sous la pleine lune parmi une foule considérable qui se prépare pour la fête de l'eau. La ville est sans dessus dessous.

24-11-15 Jour#132 - Siem Reap, découverte des temples d'Angkor Vat et du Bayon
Nous enfourchons deux bicyclettes sous un ciel bleu pour rouler jusqu'aux temples. Sur une belle route goudronnée nous roulons plein nord pendant 45 minutes sous un soleil de plomb pour atteindre seulement l'entrée du site où nous achetons un pass de 3 jours. Nous comprenons pourquoi tout le monde prend un tuk-tuk... Toutefois, outre le fait d'alléger votre porte monnaie, cela vous rend moins libre de visiter à votre rythme. Or Angkor n'est pas un marathon de temple, c'est surtout une atmosphère de vieilles pierres chargées de symboles et d'histoires, où l'on s'attarde parfois sans regarder sa montre. C'est ainsi que nous découvrons le premier temple qui s'ouvre au visiteur qui arrive par l'entrée principale : Angkor Vat.


Les yeux remplis d'admiration pour ce peuple pieux et esthète, nous continuons vers le centre du site où l'on franchi les impressionnantes douves d'Angkor Thom ainsi que la porte aux visages de Bouddha qui garde le sanctuaire. Sentiment presque extra terrestre de traverser ces colossaux blocs de rocs formant une tête souriante à leur sommet!
Un sentiment que l'on conserve lors de la visite du temple du Bayon qui compte plus de cents visages souriants!
Le sanctuaire ville d'Angkor Thom est si vaste qu'il hébergeait lieu de culte, palais, et habitations. Du logis royal, restent des vestiges superbement sculptés, qui donnent à voir moult éléphants, et des bas reliefs de la vie quotidienne. Nous parcourons lentement ces oeuvres d'une grande finesse alors que le soleil décline derrière la cime des arbres.
Nous filons alors en quête d'un lieu pratique pour observer le couchant, que nous dénichons à Ta Keo.
L'abrupte montée du temple pyramide nous réserve une belle vue sur les derniers rayons qui caressent la canopée de la jungle de leur lumière d'or. Seuls au sommet, nous sommes ravis de profiter de cet instant serein, plutôt que d'être dans la foule de Phnom Bakheng, où tous les tuk tuk déversent leur chargement.

23-11-15 Jour#131 - Siem Reap, découverte de la ville
Après une nuit juste correct dans une chambre sans climatiseur, découverte de la ville de Siem Reap. Installée à 10km des temples d'Angkor, c'est le camp de base pour les millions de touristes qui viennent les admirer. La fréquentation est telle que la ville s'est modelée pour cette activité lucrative. Il en résulte un ensemble peu homogène, sans véritable style, où l'atmosphère est donnée par le goût et les moyens des entrepreneurs locaux pour attirer l'Occidental. Partout ce ne sont que Guest House et hôtels de toutes catégories, magasins et marché de souvenirs qui côtoient restaurants Français, Italien, ou à hamburgers. Sans oublier la "pub street", ensemble de rues piétonnes où les bars et les boites hurlent tous leur musique dans un concert incompréhensible, tandis que les masseuses attirent le chaland, mâle de préférence, en jouant de leur charme et de leurs promesses lubriques. Pour desservir tout cela, des centaines de Tuk-Tuk transportent le marcheur pour quelques dollars, ce qui procure à l'occidental à la fois du dépaysement et un sentiment de pouvoir d'achat illimité. Quelle surprise! Ce lieu est un mélange de Disneyland et d'Ibiza au milieu des rizières. Les Khmers ne s'attendaient certainement pas à ce résultat en construisant ces reposants temples Bouddhistes il y a bientôt mille ans!
Face à ce constat en demi-teinte, nous dénichons tout de même un restaurant où des locaux s'arrêtent, pour déguster un beau poisson blanc en croûte de sel grillé au barbecue, succulent!

22-11-15 Jour#130 - Banlung > Siem Reap
Nuit écourtée à 4h du matin par un chant branché sur haut parleur, certainement entonné pour favoriser une guérison, ou pour annoncer un décès... Notre bus part à 08h pour une interminable journée de 8h de route, qui nous fera passer par strung tren, traverser le Mekong, large fleuve digne des immenses cours d'eau de Sibérie. Nous frolerons également le Preah Vihear, temple disputé entre Cambodge et Thaïlande, là où le pays devient un peu montagneux, avant d'arriver à Siem Reap. Sur le chemin, nous ne pouvons que constater l'immense travail de déforestation accompli par l'homme. Quel triste désert infligé à une nature aussi riche et verdoyante...
A l'approche de Siem Reap, le capharnaüm de la rue devient psychédelique. Au paroxysme, nous sommes bloqués entre un pick up qui transporte bien 25 personnes, et un camion qui transporte 6 énormes enceintes qui diffusent un son grave et lunaire!
Nous arrivons en ville sous des trombes d'eau qui innondent les voies. Nous entrons dans notre hôtel sans chaussures, de l'eau jusqu'aux chevilles!

21-11-15 Jour#129 - Banlung, balade vers la rivière Tonlé San
Deuxième nuit calme, avec toujours nos gecko qui font un repas de roi des bestioles qui viennent dans notre chambre, attirées par la lumière. Nous re-louons la petite Honda pour s'enfoncer plus loin dans les terres du Ratanakiri, vers la rivière Tonlé San, à Ven Sai, dernière ville avant les forêts sauvages du nord et le Laos...
Nous avalons la piste précédée d'un nuage de poussière rouge, qui devient énorme lorsqu'un camion nous double ou nous croise! Avec prudence, nous remontons la voie bordée de nombreuses maisons en hauteur, presque toutes en bois, se fondant parfaitement dans le décor. Quelques écoles voient jouer de nombreux enfants dans la poussière de la cour qu'ils partagent avec les poules, tandis que chiens et cochons préfèrent s'allonger à même la route. Mais ce qui frappe le plus, c'est certainement les hectares d'hévéa qui défilent. Plus aucune trace de forêt sur des kilomètres, mais seulement les rangées de cet arbre, certainement maudit par la nature pour donner ce latex si précieux pour les hommes... Quelques bosquets d'arbres seulement sont préservés, et la jungle qui couvrait le royaume Khmer il y a peu encore n'est que souvenir.
Nous déjeunons sur les bords de la rivière Tonlé San à Ven Sai, petit village de bric et de broc. Les Long Tail Boat embarquent les marchandises pour les remonter vers les villages reculés, seulement accessibles par ces pirogues motorisées.
Finalement, nous décidons de partir pour Siem Reap dès demain matin. Les excursions sur deux ou trois jours ne s'enfoncent pas suffisamment dans le parc de Virachey pour en atteindre les endroits les plus intéressants.

20-11-15 Jour#128 - Banlung, découverte des chutes d'eau
Première nuit calme au Cambodge malgré le logement spartiate. Les petits gecko insectivores qui s'installent la nuit sur les murs de notre chambre sont de parfait antimoustique! Le ciel matinal est d'un bleu limpide, et nous petit déjeunons un milk shake banane-fruit du dragon délicieux! Banlung, aux confins du Cambodge, n'a rien d'intéressant à part son offre d'hébergement variée, qui est à l'origine du visage actuelle de la ville puisque tous les bâtiments du centre ville hébergent des guest houses!
Équipés d'une petite moto Honda, nous filons découvrir les environs qui abritent de nombreuses cascades et points d'eau. Sur la piste de terre ocre, nous sortons de la ville pour être immerger dans la paysannerie locale. Les vieilles femmes sur leur échelle sont volontiers torse nu, les enfants en uniforme marchent en file indienne pour aller en cours, les mères de famille balancent lentement leur bambins dans les hamacs suspendus sous les maisons sur pilotis. A peine portent ils une attention à notre passage, et juste un "hello" innocent lancé par un garçonnet vient trahir notre présence. La balade y est des plus agréable!
Nous enchainons les découvertes de chutes d'eau de Cha-Ong, Katieng et Ka Chahng, toutes plus rafraîchissantes les unes que les autres, avec leur cadre de verdure exubérant, et finissons par une baignade dans le lac volcanique Yeak Leom tout à fait surprenant! Dans un cercle presque parfait de 700m de diamètre, une eau douce et limpide invite à la baignade. Les serpents que l'on voit nager dedans incitent toutefois à la prudence...


19-11-15 Jour#127 - Arrivée au Cambodge
[...]
Nous marchons sur la route terreuse pour arriver coté Cambodgien. Une rangée de cabanes en bois font office de bureaux. L'un d'eux est dédié à l'obtention des visas. Ce dernier coûte selon le site de l'ambassade 30 dollars que nous avons préparé. Mais c'est sans compter la commission du douanier, qui ajoute 5 dollars par visa! Commence alors une discussion sans queue ni tête pour finir par s'entendre sur 5 dollars pour deux visas. Oui mais voila, nous n'avons pas envie de sortir la liasse de billet qui en contient bien plus! Nous en profitons pour liquider tous les Dong qui nous restent... Horreur, nous avons seulement l'équivalent de 4 dollars, et le douanier appliquant un taux de change fantaisiste, cela ne fait plus que 3 dollars! Le douanier s'entête et après 15mn, le chauffeur vient nous dire qu'il va partir! Commençant à sortir mon crayon pour faire des schémas compliqués, le douanier fini par nous lâcher... pour ne pas subir mes histoires certainement...
Tous les passagers nous fusillent du regard pour les 20mn de perdues, mais nous roulons au Cambodge désormais, c'est le principal... Nous voilà dans le Ratanakiri, le paysage est transformé. Les petites maisons de bois sur pilotis en retrait de la route de terre, la végétation tropicale qui cache les habitations, la vue qui s'étend loin sur un paysage vert et légèrement ondulé, c'est un décor calme et reposant après la vie grouillante du Vietnam.
Jetés à Banlung à 16h30, nous marchons quelques instants avant d'être pris en charge par un tuk-tuk, sympa et anglophone, qui nous conduira à un modeste petit hôtel qui démarre dont nous sommes les 3e clients. Le jeune patron essaie de bien faire, avec le sourire, quel changement par rapport au précédent pays!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Merci pour votre mot!
Thank you for your message!